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Le groupe d’agences immobilières Fredelion crée en 2021 a souhaité ouvrir ses agences à la photographie contemporaine en proposant pendant 5 semaines une sélection d’artistes sur une thématique déterminée. Pour cela il a demandé à CulturFoundry et Art Primera de concevoir et réaliser cet évènement. 10 photographes ont été sélectionnés et leurs œuvres furent exposées dans les 17 agences du groupe. La première édition fut réalisée en juin 2022 sur la thématique de « ma fenêtre », la seconde édition eut lieu en juin 2023 sur le thème de « Lost in Paris ». A chaque édition, Fredelion accompagne les artistes exposés en acquérant des œuvres et en attribuant 3 prix aux photographes ayant remportés le plus de suffrage.

En Aparté
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André Mérian  est né en France et vit à Marseille. 

Dans ses photographies fabriquées ou documentaires, la banalité, le dérisoire, le commun, voire l’invisible, nous interrogent sur la représentation. 

Il expose régulièrement en France et à l’étranger. 

Ses travaux font partie de collections publiques et privées, et font l’objet de différentes monographies. 

Quoi de plus commun que de photographier à partir du point de vue d’une fenêtre ? Cet ensemble d’images nous interroge sur cette question.

Des livres posés sur une table face à une fenêtre dont le rideau translucide laisse apparaître des éléments urbains, une passerelle routière, une architecture froide voire glaciale confrontée au calme de la mer méditerranée, des papiers peints fantaisie représentant des vues d’un ciel nuageux, un faux coucher de soleil comme décor, une image pratiquement en noir et blanc où on a l’impression de se retrouver face à une forme de vitrail éclairé par la lumière du jour,  un paysage rugueux fermé par une architecture en béton surgissant d’un mur monochrome bleu.

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Photographe française, Charlotte 4B file la métaphore de ses frontières invisibles autour du sujet de la transparence en général, et de la fenêtre en particulier. 

Originaire de Paris et vivant à l’étranger depuis 13 ans, elle s’interroge sur les identités mosaïques et en perpétuelle évolution de ceux qui, comme elle, sont chez eux partout et ne se sentent plus vraiment de nulle part. 

Elle aime la lumière et ses ombres, la couleur et leurs contrastes, les formes et les textures. Ses photos, telles des collages, attrapent la poésie qui se cache dans la vie de tous les jours et la cristallisent. 

Lauréate du Prix des Talents Boulonnais en 2019, elle vient de publier son premier ouvrage intitulé “Hemifrån”.

Elle a choisi d’illustrer ses réflexions par le biais de la thématique de la fenêtre : à la fois frontière physique entre l’intérieur et l’extérieur, et limite philosophique entre le connu et l’inconnu, le visible et l’invisible, ce qu’on voit et ce qu’on ressent. La fenêtre est censée nous apporter une ouverture objective sur ce qui s’y trouve derrière, et la clarté du verre donne l’illusion de pouvoir y voir à travers.

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Photographe français né en 1977, Frédéric Stucin vit et travaille à Paris. 

Spécialisé dans les portraits de personnalités ou d’anonymes, notamment pour la presse où il publie également des reportages, il mène en parallèle un travail plus personnel. Dans ses deux dernières séries, il nous plonge dans des atmosphères nocturnes énigmatiques créées de toutes pièces, dans un procédé proche de celui de la nuit américaine pour le cinéma. Il photographie en journée, toujours avant la tombée de la nuit, et dissimule dans le décor des éclairages qui donnent aux lieux qu’il visite l’apparence de studios photographiques ou de plateaux de tournage. Son travail mêle ainsi étroitement exploration du réel et de l’imaginaire. 

En 2020, Frédéric Stucin a été lauréat du prix Eurazeo avec sa série “Le Décor” réalisée à Paris pendant le confinement.

Dans sa série Le Décor il a capturé les rues de la capitale vidée de ses habitants en 2020. Il photographie un Paris désertique, devenu « un décor, le gigantesque plateau d’un tournage suspendu », selon ses propres mots. On suit, de loin en loin, quelques rares personnages anonymes qui marchent d’un pas pressé dans cette atmosphère crépusculaire.

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Isabelle Scotta, née à Brest, vit et travaille actuellement à Paris.

 Autodidacte, elle a expérimenté différents médiums comme le graphisme, le dessin et la gravure, mais ce besoin d’être en mouvement et d’arpenter des territoires l’a plutôt portée vers la photographie. 

Elle s’interroge sur l’appropriation et l’adaptation des Hommes au territoire, sur les objets et architectures porteurs de récits et tout ce qui participe à la construction de nos sociétés et d’une mémoire collective. 

Dans un monde standardisé, uniforme, où tout se mesure, s’évalue, se contrôle, elle cherche à s’extraire du réel et renouer avec l’imaginaire.

Royan est un exemple de ville rebâtie sur les ruines de la guerre, redessinée sur le modèle architectural brésilien des années 40, le tropicalisme. Détruite dans sa quasi-totalité, il a fallu réinventer rapidement la ville, la rêver différemment et repenser un monde moderne. 

Cette série réalisée la nuit fait ressortir cette projection architecturale et futuriste des années 50 dans laquelle les hommes semblent avoir déserté les rues, laissant pour seul paysage les vestiges d’un vieux rêve.

La série Indoors est un parcours mémoriel fait de paysages et d’éléments familiers qui l’interrogent sur la façon dont nous vivons le territoire. De la fenêtre de sa maison familiale, l’immobilité et le silence rayonnent pour défaire les éléments de leur matérialité et leur donner une présence propre. Chaque image devient un indice, une fiction, un souvenir, l’amorce d’un nouveau conte.

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Julie Poncet est une photographe plasticienne née en 1982. 

Agronome de formation, elle se tourne vers la photographie en 2013. 

Sa démarche allie autoportrait, création de décors et scénarisation et s’inscrit dans la continuité du Narrative Art. Elle conçoit sa photographie comme un divertissement dans lequel le spectateur est invité à dépasser la façade en apparence légère et colorée des images et à questionner ses propres projections, notamment autour de la féminité. 

Elle remporte en 2016 le 2e prix Picto de la Mode.

“Comme un poisson dan sun bocal “est une série d’autoportraits réalisés dans des lieux abandonnés, une discipline photographique appelée : urbex (exploration urbaine).

La série met en scène une femme  qui se retrouve comme un bibelot oublié dans ces lieux abandonnés. À l’instar du poisson rouge, celle-ci n’est pas à l’aise dans son environnement, elle est repliée sur elle-même, niant le monde qui l’entoure, refusant la décrépitude qui l’envahit. Elle n’est plus qu’une petite tache rouge au milieu de ces murs tapissés, un élément décoratif inanimé. Un écho au ressenti des personnes souffrant d’éco-anxiété dans un monde en plein déclin écologique et climatique.

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Letizia Le Fur vit et travaille à Paris. 

Diplômée des Beaux-Arts, Letizia Le Fur, initialement formée à la peinture, oriente rapidement sa quête esthétique vers la photographie. 

Lauréate du Prix Leica/Alpine, de la Grande Commande de la BNF et du Prix Fenêtres ouvertes de la MEP, son travail fait l’objet d’expositions collectives et personnelles ainsi que de publications.

En parallèle de son travail artistique, Letizia Le Fur collabore depuis plus de 20 ans avec des grandes marques (Air France, Ruinart…) et avec la presse (AD, New York Times…).

Dans cette série, les photographies sont faites du point de vue d’un personnage placé devant une fenêtre et le motif principal est le paysage qui lui fait face. Le peu d’indices révélés du lieu depuis lequel la photographie a été prise en regard de l’importance donnée au paysage crée une ellipse formelle, topos de l’imaginaire du « regardeur ». Les paysages photographiés sont réels, parfois légèrement transformés ou encore totalement fabriqués. 

En composant ces scènes imaginaires l’artiste souhaite alimenter une réflexion sur la représentation tant de la beauté que d’un ailleurs fantasmé.

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Né à Paris en 1962, Philippe Poitevin est un photographe autodidacte.

Il est issu d’une famille d’amateurs avertis, notamment de Louis Alphonse Poitevin, illustre chimiste-photographe. Son père lui offre, pour ses huit ans, son premier « Instamatic », comme pour perpétuer la tradition. Il rêve d’en faire son métier.

Ayant vécu trente ans en Corse, l’île de sa mère, où la lumière est une invitation quotidienne à l’image, il ne se prive pas d’y pratiquer la photographie. De retour à Paris en 1998, il découvre les plateaux de tournage en tant que décorateur et accessoiriste. Dans cet univers propice, il accumule portraits et divers clichés et est exposé pour la première fois en 2006 par l’association Fetart. En 2014 dans le cadre du Festival Circulation, le projet «The Studio» voit le jour et perdure  durant 4 ans.

En 2016, il publie aux Editions Clémentine un recueil de photographies : Regards vagabonds.

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Né en France en 1972, Richard Pak vit et travaille à Paris. 

Son œuvre protéiforme et en constante évolution refuse obstinément la catégorisation. Photographie documentaire, recherches plastiques, convocation du récit ou de la vidéo, les œuvres de Richard Pak nous entraînent rarement là où on l’attend. 

Il a publié deux monographies et ses œuvres font partie de collections publiques et privées dont celles de la Bibliothèque Nationale de France et de la Collection Neuflize OBC.

C'est le temps - ses effets, sa perception- que Richard Pak a tenté de photographier. Des portraits de jeunes adultes, que l’on devine derrière un écran de buée, évoquent tant un avenir qui prend forme qu’une jeunesse que l’on oublie, jusqu’à ne laisser qu’un vague souvenir. Des vues de la ville fatiguée, avec le même procédé vaporeux, inventorie les lieux et signes d’une grandeur délavée.

La station thermale connue pour traiter les afflictions respiratoires est une ville d’eau. C’est assez naturellement qu’il a choisi d’intégrer cet élément dans son processus de création en  rephotographiant après les prises de vue les tirages collés derrière une vitre embuée.

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Diplômée de l’ENSAD (Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris) et Sorbonne Paris 1, Sandra Matamoros vit et travaille à Paris.

Son travail photographique enrichi d’une approche plasticienne, prend la forme d’installations mixant la photo à d’autres matériaux. Il s’inscrit dans une quête autant artistique que philosophique et raconte l’homme dans sa relation aux éléments et à la nature. Ses propositions questionnent la façon de représenter visuellement des choses palpables mais invisibles, l’énergie de la vie, les émotions qui nous traversent. 

Dans sa nouvelle série “Mémoires du futur” Sandra Matamoros propose d’ouvrir notre perception à ce qui n’est pas mais pourrait être.

Il s’agit de montages combinant plusieurs photos dont le mix offre une nouvelle réalité possible.

C’est une invitation à laisser son imagination s’épancher vers des paysages fantasmés dans l’intimité de notre futur souhaité.

En même temps que notre monde tel que nous le connaissons devient incertain, s’offre à nous une occasion sans précédent d’imaginer un futur décloisonné de toute référence, et donc sans limites. “Mémoire du futur” tente d’en dessiner des contours.

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Née en 1996, Siouzie Albiach vit et travaille à Lyon. Diplômée de l’ENSP en 2020, elle a exposé son travail dans plusieurs galeries à Kyoto, a pris part à des expositions collectives notamment pendant les Rencontres de la Photographie d’Arles ou dernièrement à 100 % l’Expo à la Villette. 

Au sein de paysages intimes ou étrangers, elle développe par le biais de la photographie et de l’édition un regard sensible et personnel sur des atmosphères et des territoires singuliers. 

Elle est fascinée par les liens intimes que nous entretenons avec la Nature, et tente de retranscrire des croyances et des pratiques qui nous rattachent à notre environnement.

On The Edge est une série photographique réalisée entre 2018 et 2019 au Japon, dans les alentours de Kyoto. En parcourant les montagnes et les villages environnants, Siouzie Albiach a photographié des ambiances ambiguës et des paysages évidés. 

Elle s’est aventurée en périphérie de la ville pour découvrir des zones d’ombre, aller vers des lieux qui se donnaient plus difficilement à voir. Se produisent alors des va-et-vient entre ce qui semble maîtrisé dans l’image et ce qui nous échappe.

On The Edge est un regard sur un territoire, mais aussi une lecture sensible et personnelle du Japon. C’est une série qui interroge nos rapports à des lieux et à des moments en suspens, c’est un ensemble d’images et d’histoires qui s’inscrivent dans une temporalité qui dure et s’étend. 

En Aparté
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Depuis le début des années 1980, Paul Pouvreau développe un travail photographique où il met en scène des objets ordinaires et insignifiants : ustensiles ménagers, cartons, sacs plastiques, poussières... Il s’agit pour lui « de porter une attention à ces petits riens dans lesquels se loge souvent presque tout ». Il se nourrit du réel et puise également dans l’Histoire de l’Art et met en scène ses photographies sous formes d’installations. Car ce qui l’intéresse, c’est la manière dont les signes visuels qu’il choisit (logos, formes variées d’emballages) dialoguent avec l’espace du quotidien et celui de l’exposition. Questionnant constamment l’image et sa représentation, son travail artistique se déploie également à travers une pratique du dessin et du collage.
Son travail met en évidence une équivalence de sens pluriels où se glissent des paradoxes et des contradictions liées à la représentation, la nature, la beauté, le déchet, l’artificiel dans une confrontation d’idées et de matières. Cette série d’images, réalisée au gré des jours, s’apparente à des «vanités urbaines » qui montrent et exposent toutes sorte de matériaux et d’objets assemblées de façon disparate et incongrus sur la voie publique. Objets de peu qui reflètent la vie partielle et fragmentée des habitants de la cité. Photographies qui scrutent avec minutie cette face cachée et éphémère de la ville comme autant d’indices d’une enquête en cours. Ainsi l’espace urbain se présente , au travers des photographies, comme un livre ouvert en forme de palimpseste.

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Alain Cornu  est un photographe français né en 1966 à Decize, qui aujourd'hui vit et travaille à Paris.

Major de la promotion 1988 des Gobelins de Paris, son travail suit deux voix distinctes et complémentaires. D’abord, le studio dans lequel il développe ses projets personnels et travaux de commande dans les domaines de la nature morte et du portrait. Ensuite, l’extérieur où il élabore sa pratique du paysage en utilisant la chambre grand format. Au cours des vingt dernières années, il a exploré la France à travers ses forêts, ses zones
rurales, son patrimoine préhistorique et son littoral. Les Signes de la Forêt a reçu plusieurs prix et intégré les collections de la Bibliothèque Nationale de France et du Fonds National
d’Art Contemporain. Depuis 2010, il a débuté un travail documentaire en plusieurs volets sur Paris. Sa vision s’est d’abord concentrée sur les toits dans le but d’étudier la capitale sous cet angle méconnu. En 2021, il a entamé un travail de portrait sur une corporation emblématique de la capitale : les bouquinistes des quais.

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Née en 1975, Sonia Hamza vit et travaille à Paris. Diplômée de l’ENSAA Duperré, elle a développé un langage artistique unique mélangeant la photographie et le textile. Fortement marqué par l’effet de la mondialisation sur les villes, le travail de Sonia Hamza cherche à faire ressortir dans l’uniformisation mondiale du tissu urbain les détails ou traces qui rendent les espaces singuliers. Ses créations toujours fondées sur l’image photographique peuvent prendre des formes diverses : livres d’artistes, triptyques photographiques, portraits brodés. Sonia Hamza intègre sous différents aspects la matière textile dans son œuvre. Ses collaborations avec le photographe thaïlandais Manit Sriwanichpoom de l’agence VU, la tapissière-licière Claude-Marie Thibert Boutou, meilleur ouvrier de France et sa participation
à plusieurs résidences d’artiste en France et à l’étranger lui permettent d’exposer dans le monde entier. Récompensée à plusieurs reprises, notamment au Discovery Award 2022 du Festival Encontros Da Imagem (Portugal), elle est mentionnée dans de nombreux magazines et journaux, comme dans la revue OpenEye de Février/Mars 2023.

« Nuances des pas perdus » est une série photographique réalisée en janvier 2023.
Sonia Hamza explore la perte de repères dans Paris. Elle laisse les vibrations de son corps et de sa respiration guider son regard et appuyer sur l’obturateur de l’appareil photo. Les photos prises en pose longue, donnent une sensation de flou et de mouvement, tandis que les couleurs vibrantes ajoutent une intensité visuelle. Dans cette série, elle capte aussi bien la sensation de la perte de soi dans la foule, que l’incroyable solitude associée. Elle réussit à nous immerger dans une confusion qui nous permet de découvrir des endroits inattendus et de voir la ville sous un nouveau jour.

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Marie Benattar, née en 1984 à l'Ile de la Réunion, vit et travaille aujourd'hui à Paris. Elle étudie la peinture à Bali puis découvre différentes techniques artistiques aux Beaux Arts de Clermont-Ferrand, avant de se consacrer à la photographie. La photographie est pour elle le moyen d’observer le monde en toute indépendance, d’interroger celui-ci et d’embrasser sa complexité sans trop en subir la pesanteur. C'est également une quête, un défi, lui permettant de retrouver ses repères, son propre rythme. La photographie encore lui donne le courage de regarder les choses en face, ou selon une autre perspective. Adaptabilité, agilité, fraicheur, imagination créatrice vitale et joyeuse : telle est la vision qu'elle a de son art.

Coquettes mais allégoriques, ses images où le corps de la femme tient un grand rôle se situent à la lisière entre une certaine photographie de mode et une approche plus conceptuelle.

La technique que j’emploie me permet de travailler la matière, d’aller à la rencontre de matériaux, s’y confronter, bricoler. Les constructions sont des dispositifs fragiles, précaires, à échelle humaine favorisant l’équilibre sensible entre jeu de peau, formes, couleurs et lumière dans un espace-territoire de l’imaginaire.

La série "Lost In Paris" détonne de son travail habituel, elle place cette fois-ci non plus des femmes mais la capitale au centre de ses oeuvres.

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Photographe membre de l’agence VU’ depuis 1986, Pierre Olivier Deschamps vit et travaille principalement à Paris.

D’abord photographe de théâtre, son travail est très rapidement diffusé par le quotidien Libération. Il rejoint l’agence VU’ à sa création et comptant parmi les tout premiers membres, il participe au développement d’un nouveau type de reportage qui définit le photographe avant tout comme auteur. Depuis une quinzaine d’années, Pierre-Olivier Deschamps se consacre plus particulièrement à l’architecture, au paysage urbain, au design et à l’artisanat d’art, sous toutes leurs formes, quelles qu’en soit le style, l’usage ou l’état. Son regard et sa maîtrise des techniques lui permettent de dépasser les contraintes de la représentation et d’en souligner les enjeux, au-delà de la simple captation photographique. Son activité évolue ainsi entre projets personnels au long cours, travaux de commande et collaborations institutionnelles. Entre autres projets d’envergure, il a notamment documenté le projet de réhabilitation de La Samaritaine, l’ensemble des futurs sites du réseau de transport du Grand Paris, ou encore les collections du Musée des Confluences à Lyon.

Fermée depuis juin 2005, l'îlot de la Samaritaine qui s'étend du pont Neuf jusqu'à la rue de Rivoli, a subi récemment une phase de curage intérieur avant les futurs travaux de restauration. C'est ce site mis à nu qui a été photographié lors de l'hiver 2013.

 Sur dix étages et des trois sous-sols jusqu'aux toits, l'histoire de trois époques architecturales s'entremêle.

Tout d'abord la zone de l'ancien magasin 4, la plus proche de la rue de Rivoli, avec ses vestiges haussmanniens de bâtiment d'habitation transformé en ateliers puis en grand magasin. Puis la zone Jourdain, et son style art nouveau, ses fresques, son grand escalier monumental et ses garde corps fleuris. Enfin la zone art déco ou Sauvage, toujours du nom de son architecte, proue du bâtiment sur la Seine et emblème de la Samaritaine.

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Mindaugas Gabrenas est est un photographe lituanien actuellement basé à Paris. Une formation en sciences humaines et sociales a nourri son intérêt pour les gens. Une présence humaine est toujours présente dans ses images, même si parfois
elle est à peine perceptible. L'auteur utilise la photographie comme méthode d'auto-réflexion. Des états personnels de solitude et de perception du temps se reflètent dans ses œuvres
et on pourrait les lire, selon l'intensité, comme de la poésie, de la prose ou même une autobiographie. L'auteur accorde beaucoup d'attention à l'acte photographique lui-même. Il travaille en argentique traditionnel, en utilisant une variété d'appareils photo de moyen format, y compris certains qu’il a faits main. Ses tirages en noir et blanc superbement travaillés dans son propre laboratoire, reflètent un sentiment de calme et d'originalité complète. Mindaugas Gabrenas est l'auteur d'un certain nombre d'expositions personnelles et collectives dans le monde entier, ses œuvres ont été publiées dans les médias mondiaux.

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Bertrand Gruyer, né en 1961, élevé par une mère passionnée d’art, il
commence des études artistiques puis s’en détourne pour revenir à l’art beaucoup plus tard, par la photographie. Il a exposé son travail dans de nombreuses expositions collectives à Paris, Arles, Strasbourg, Bâle et a présenté une exposition personnelle à la galerie Rachel Hardouin à Paris en 2022. Bertrand Gruyer conçoit ses photos comme des peintures. Jamais recadrées ni retouchées, elles puisent leurs sujets dans l'univers des formes aléatoires nées sans intention et deviennent des tableaux par l'intention du cadrage. À travers ses images où le sujet disparait pour devenir support pour l’imagination, Bertrand Gruyer interroge notre regard sur la réalité et la façon que nous avons de créer ce que nous regardons en l’interprétant.

Gravité est une collection d’images née de nombreuses errances dans la ville à la recherche de ses dimensions cachées, là où le hasard produit une force d’expression qui se prête à ouvrir les portes de l’imaginaire. Ces photos ont toutes pour sujet des effets de la gravité, de l’entropie particulière à nos villes en permanente métamorphose, où s’impriment sans cesse les traces des vies et des activités humaines.
Partout où la matière résiste, une beauté transitoire est susceptible
d’apparaitre pour nous rappeler que tout, dans la nature et dans la réalité qui nous entoure, mérite notre attention et notre curiosité.

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Karine Paoli vit et travaille à Paris. Cette photographe, dès que son père lui offre un appareil photo à ses douze ans, transforme son hyperactivité en art.

Débordante d’énergie, enthousiasmée par le monde et les gens qui l’entourent, elle saisit l’instant fugace : moments de bonheur, tranches de vie, images éphémères. Son œil aiguisé est en permanence à la recherche d’histoires uniques du quotidien ; aucun endroit ni pays n’échappe à sa curiosité. Karine Paoli compose une nouvelle perception du monde qui nous entoure, à travers le prisme magique d’un reflet dans une flaque ou une vitrine. Elle met ainsi l’accent sur un détail ou encore imagine une présentation graphique et géométrique de formes. Elle adopte également une approche extrêmement féminine et contemporaine d’une société en perpétuelle évolution. Elle nous présente sa vision détendue et urbaine du monde. Karine Paoli est également la présidente de l’association « Paris Artistes », ambassadrice de la marque américaine PNY  et fondatrice du HUG ME Concept.

"Un miroir de Paris" est le pendant visuel de la "camera obscura" où l'image est vue à l'envers, mais de cet envers une vérité jaillit, et qui laisse deviner à mon sens l'essentiel, celui de l’œil de l’artiste, qui voit au delà de ce qui est montré. Dans cette pratique artistique, la vision de Karine balaie le monde comme un décor où l'Homme n'est présent que par les traces qu'il y a laissé.

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Né en 1985 à Paris ; Smith vit et travaille aujourd’hui près du Père-Lachaise.

Diplômé de l’École de la Photographie d’Arles et du Fresnoy – Studio National des Arts Contemporains, SMITH signe des œuvres faisant intervenir photographies, sculptures, cinéma, nouvelles technologies et performance au cœur d'installations indisciplinaires où se révèlent de nouvelles manières de faire corps avec le monde, visible et invisible. Son travail fait appel à des technologies optiques (comme la caméra thermique) ou spirituelles (la transe, la méditation), pour sonder l’invisible et l’au-delà et en tirer des formes plastiques inédites. Son travail est représenté par la galerie Christophe Gaillard et l’agence Modds. Ses travaux (expositions, films, performances, conférences) sont régulièrement présentés sous la forme d’expositions personnelles, notamment aux Rencontres d’Arles, au Palais de Tokyo, au Centre Pompidou, dans deux nombreux pays d’Europe, en Californie, en Chine, en Corée et en Amérique Latine (Chili, Uruguay, Mexique). Plusieurs monographies sont consacrées à son travail, dont « Löyly » (Filigranes, 2013), « Saturnium » (Actes Sud, 2018), Valparaiso (André Frère, 2019), « Désidération (prologue) » (Textuel, 2021), « Desiderea Nuncia » (Palais books, 2021, lauréat du Prix du livre aux Rencontres d’Arles 2022).

Cette série est réalisée à la caméra thermique, outil de prédilection du photographe depuis dix ans, dont la singularité est de capter les ondes de chaleur dégagées par les corps vivants, humains et non-humains. Ses couleurs singulières troublent les frontières entre les espèces, entre les règnes, révélant un on-ne-sait-quoi d'invisible, mais de pourtant fondamental, d'intuitif, liant tout ce qui est. Ces thermogrammes parisiens semblent ainsi mettre en lumière une ville où les surfaces bleues-grises bitumées omniprésentes cèdent leur place au flux du vivant et à ses couleurs chaudes.

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Né en 1966 à Paris, Patrick Tourneboeuf est un photographe français, membre et cofondateur du collectif des Photographes Tendances Floues.

Au milieu des années 1990, Patrick Tourneboeuf se penche sur les lieux communs de l’espace urbain pour rendre visible ce que l’on ne voit plus, ce qui nous échappe dans le flux du quotidien. Périphérique est une de ses premières séries emblématiques de cette approche et donne lieu à un ouvrage paru en 2003 aux éditions Atlantica. On y découvre des photographies du boulevard parisien, espace invisible à force d’être arpenté, qu’il a capturé la nuit à l’aide d’une chambre photographique posée sur un trépied directement sur l'asphalte.

A partir 2003, il consacre une partie de son travail à la fixation des stigmates de l’Histoire. Trois séries photographiques s’attachent aux lieux de construction d’une mémoire : « Cicatrice », sur les traces du mur de Berlin, « La mémoire du jour J », sur les plages du débarquement en Normandie, et « Stèles », sur les monuments aux morts de la Grande Guerre.

Il rassemble depuis 25 ans une œuvre photographique réalisées sur le patrimoine sous le titre « Monumental », écriture sans nostalgie, à mi-chemin entre un regard documentaire et un questionnement sur les ambiguïtés de la représentation du réel.

Ses photographies ont intégrées plusieurs collections, fondations et institutions dont récemment le Musée Carnavalet à Paris ou la Collection Regard à Berlin. Il est l'auteur de plusieurs livres.

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