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Le groupe d’agences immobilières Fredelion crée en 2021 a souhaité ouvrir ses agences à la photographie contemporaine en proposant pendant 5 semaines une sélection d’artistes sur une thématique déterminée. Pour cela il a demandé à CulturFoundry et Art Primera de concevoir et réaliser cet évènement. 10 photographes ont été sélectionnés et leurs œuvres furent exposées dans les 17 agences du groupe. La première édition fut réalisée en juin 2022 sur la thématique de « ma fenêtre », la seconde édition eut lieu en juin 2023 sur le thème de « Lost in Paris ». A chaque édition, Fredelion accompagne les artistes exposés en acquérant des œuvres et en attribuant 3 prix aux photographes ayant remportés le plus de suffrage.

En Aparté
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André Mérian  est né en France et vit à Marseille. 

Dans ses photographies fabriquées ou documentaires, la banalité, le dérisoire, le commun, voire l’invisible, nous interrogent sur la représentation. 

Il expose régulièrement en France et à l’étranger. 

Ses travaux font partie de collections publiques et privées, et font l’objet de différentes monographies. 

Quoi de plus commun que de photographier à partir du point de vue d’une fenêtre ? Cet ensemble d’images nous interroge sur cette question.

Des livres posés sur une table face à une fenêtre dont le rideau translucide laisse apparaître des éléments urbains, une passerelle routière, une architecture froide voire glaciale confrontée au calme de la mer méditerranée, des papiers peints fantaisie représentant des vues d’un ciel nuageux, un faux coucher de soleil comme décor, une image pratiquement en noir et blanc où on a l’impression de se retrouver face à une forme de vitrail éclairé par la lumière du jour,  un paysage rugueux fermé par une architecture en béton surgissant d’un mur monochrome bleu.

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Photographe française, Charlotte 4B file la métaphore de ses frontières invisibles autour du sujet de la transparence en général, et de la fenêtre en particulier. 

Originaire de Paris et vivant à l’étranger depuis 13 ans, elle s’interroge sur les identités mosaïques et en perpétuelle évolution de ceux qui, comme elle, sont chez eux partout et ne se sentent plus vraiment de nulle part. 

Elle aime la lumière et ses ombres, la couleur et leurs contrastes, les formes et les textures. Ses photos, telles des collages, attrapent la poésie qui se cache dans la vie de tous les jours et la cristallisent. 

Lauréate du Prix des Talents Boulonnais en 2019, elle vient de publier son premier ouvrage intitulé “Hemifrån”.

Elle a choisi d’illustrer ses réflexions par le biais de la thématique de la fenêtre : à la fois frontière physique entre l’intérieur et l’extérieur, et limite philosophique entre le connu et l’inconnu, le visible et l’invisible, ce qu’on voit et ce qu’on ressent. La fenêtre est censée nous apporter une ouverture objective sur ce qui s’y trouve derrière, et la clarté du verre donne l’illusion de pouvoir y voir à travers.

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Photographe français né en 1977, Frédéric Stucin vit et travaille à Paris. 

Spécialisé dans les portraits de personnalités ou d’anonymes, notamment pour la presse où il publie également des reportages, il mène en parallèle un travail plus personnel. Dans ses deux dernières séries, il nous plonge dans des atmosphères nocturnes énigmatiques créées de toutes pièces, dans un procédé proche de celui de la nuit américaine pour le cinéma. Il photographie en journée, toujours avant la tombée de la nuit, et dissimule dans le décor des éclairages qui donnent aux lieux qu’il visite l’apparence de studios photographiques ou de plateaux de tournage. Son travail mêle ainsi étroitement exploration du réel et de l’imaginaire. 

En 2020, Frédéric Stucin a été lauréat du prix Eurazeo avec sa série “Le Décor” réalisée à Paris pendant le confinement.

Dans sa série Le Décor il a capturé les rues de la capitale vidée de ses habitants en 2020. Il photographie un Paris désertique, devenu « un décor, le gigantesque plateau d’un tournage suspendu », selon ses propres mots. On suit, de loin en loin, quelques rares personnages anonymes qui marchent d’un pas pressé dans cette atmosphère crépusculaire.

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Isabelle Scotta, née à Brest, vit et travaille actuellement à Paris.

 Autodidacte, elle a expérimenté différents médiums comme le graphisme, le dessin et la gravure, mais ce besoin d’être en mouvement et d’arpenter des territoires l’a plutôt portée vers la photographie. 

Elle s’interroge sur l’appropriation et l’adaptation des Hommes au territoire, sur les objets et architectures porteurs de récits et tout ce qui participe à la construction de nos sociétés et d’une mémoire collective. 

Dans un monde standardisé, uniforme, où tout se mesure, s’évalue, se contrôle, elle cherche à s’extraire du réel et renouer avec l’imaginaire.

Royan est un exemple de ville rebâtie sur les ruines de la guerre, redessinée sur le modèle architectural brésilien des années 40, le tropicalisme. Détruite dans sa quasi-totalité, il a fallu réinventer rapidement la ville, la rêver différemment et repenser un monde moderne. 

Cette série réalisée la nuit fait ressortir cette projection architecturale et futuriste des années 50 dans laquelle les hommes semblent avoir déserté les rues, laissant pour seul paysage les vestiges d’un vieux rêve.

La série Indoors est un parcours mémoriel fait de paysages et d’éléments familiers qui l’interrogent sur la façon dont nous vivons le territoire. De la fenêtre de sa maison familiale, l’immobilité et le silence rayonnent pour défaire les éléments de leur matérialité et leur donner une présence propre. Chaque image devient un indice, une fiction, un souvenir, l’amorce d’un nouveau conte.

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Julie Poncet est une photographe plasticienne née en 1982. 

Agronome de formation, elle se tourne vers la photographie en 2013. 

Sa démarche allie autoportrait, création de décors et scénarisation et s’inscrit dans la continuité du Narrative Art. Elle conçoit sa photographie comme un divertissement dans lequel le spectateur est invité à dépasser la façade en apparence légère et colorée des images et à questionner ses propres projections, notamment autour de la féminité. 

Elle remporte en 2016 le 2e prix Picto de la Mode.

“Comme un poisson dan sun bocal “est une série d’autoportraits réalisés dans des lieux abandonnés, une discipline photographique appelée : urbex (exploration urbaine).

La série met en scène une femme  qui se retrouve comme un bibelot oublié dans ces lieux abandonnés. À l’instar du poisson rouge, celle-ci n’est pas à l’aise dans son environnement, elle est repliée sur elle-même, niant le monde qui l’entoure, refusant la décrépitude qui l’envahit. Elle n’est plus qu’une petite tache rouge au milieu de ces murs tapissés, un élément décoratif inanimé. Un écho au ressenti des personnes souffrant d’éco-anxiété dans un monde en plein déclin écologique et climatique.

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Letizia Le Fur vit et travaille à Paris. 

Diplômée des Beaux-Arts, Letizia Le Fur, initialement formée à la peinture, oriente rapidement sa quête esthétique vers la photographie. 

Lauréate du Prix Leica/Alpine, de la Grande Commande de la BNF et du Prix Fenêtres ouvertes de la MEP, son travail fait l’objet d’expositions collectives et personnelles ainsi que de publications.

En parallèle de son travail artistique, Letizia Le Fur collabore depuis plus de 20 ans avec des grandes marques (Air France, Ruinart…) et avec la presse (AD, New York Times…).

Dans cette série, les photographies sont faites du point de vue d’un personnage placé devant une fenêtre et le motif principal est le paysage qui lui fait face. Le peu d’indices révélés du lieu depuis lequel la photographie a été prise en regard de l’importance donnée au paysage crée une ellipse formelle, topos de l’imaginaire du « regardeur ». Les paysages photographiés sont réels, parfois légèrement transformés ou encore totalement fabriqués. 

En composant ces scènes imaginaires l’artiste souhaite alimenter une réflexion sur la représentation tant de la beauté que d’un ailleurs fantasmé.

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Né à Paris en 1962, Philippe Poitevin est un photographe autodidacte.

Il est issu d’une famille d’amateurs avertis, notamment de Louis Alphonse Poitevin, illustre chimiste-photographe. Son père lui offre, pour ses huit ans, son premier « Instamatic », comme pour perpétuer la tradition. Il rêve d’en faire son métier.

Ayant vécu trente ans en Corse, l’île de sa mère, où la lumière est une invitation quotidienne à l’image, il ne se prive pas d’y pratiquer la photographie. De retour à Paris en 1998, il découvre les plateaux de tournage en tant que décorateur et accessoiriste. Dans cet univers propice, il accumule portraits et divers clichés et est exposé pour la première fois en 2006 par l’association Fetart. En 2014 dans le cadre du Festival Circulation, le projet «The Studio» voit le jour et perdure  durant 4 ans.

En 2016, il publie aux Editions Clémentine un recueil de photographies : Regards vagabonds.

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Né en France en 1972, Richard Pak vit et travaille à Paris. 

Son œuvre protéiforme et en constante évolution refuse obstinément la catégorisation. Photographie documentaire, recherches plastiques, convocation du récit ou de la vidéo, les œuvres de Richard Pak nous entraînent rarement là où on l’attend. 

Il a publié deux monographies et ses œuvres font partie de collections publiques et privées dont celles de la Bibliothèque Nationale de France et de la Collection Neuflize OBC.

C'est le temps - ses effets, sa perception- que Richard Pak a tenté de photographier. Des portraits de jeunes adultes, que l’on devine derrière un écran de buée, évoquent tant un avenir qui prend forme qu’une jeunesse que l’on oublie, jusqu’à ne laisser qu’un vague souvenir. Des vues de la ville fatiguée, avec le même procédé vaporeux, inventorie les lieux et signes d’une grandeur délavée.

La station thermale connue pour traiter les afflictions respiratoires est une ville d’eau. C’est assez naturellement qu’il a choisi d’intégrer cet élément dans son processus de création en  rephotographiant après les prises de vue les tirages collés derrière une vitre embuée.

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Diplômée de l’ENSAD (Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris) et Sorbonne Paris 1, Sandra Matamoros vit et travaille à Paris.

Son travail photographique enrichi d’une approche plasticienne, prend la forme d’installations mixant la photo à d’autres matériaux. Il s’inscrit dans une quête autant artistique que philosophique et raconte l’homme dans sa relation aux éléments et à la nature. Ses propositions questionnent la façon de représenter visuellement des choses palpables mais invisibles, l’énergie de la vie, les émotions qui nous traversent. 

Dans sa nouvelle série “Mémoires du futur” Sandra Matamoros propose d’ouvrir notre perception à ce qui n’est pas mais pourrait être.

Il s’agit de montages combinant plusieurs photos dont le mix offre une nouvelle réalité possible.

C’est une invitation à laisser son imagination s’épancher vers des paysages fantasmés dans l’intimité de notre futur souhaité.

En même temps que notre monde tel que nous le connaissons devient incertain, s’offre à nous une occasion sans précédent d’imaginer un futur décloisonné de toute référence, et donc sans limites. “Mémoire du futur” tente d’en dessiner des contours.

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Née en 1996, Siouzie Albiach vit et travaille à Lyon. Diplômée de l’ENSP en 2020, elle a exposé son travail dans plusieurs galeries à Kyoto, a pris part à des expositions collectives notamment pendant les Rencontres de la Photographie d’Arles ou dernièrement à 100 % l’Expo à la Villette. 

Au sein de paysages intimes ou étrangers, elle développe par le biais de la photographie et de l’édition un regard sensible et personnel sur des atmosphères et des territoires singuliers. 

Elle est fascinée par les liens intimes que nous entretenons avec la Nature, et tente de retranscrire des croyances et des pratiques qui nous rattachent à notre environnement.

On The Edge est une série photographique réalisée entre 2018 et 2019 au Japon, dans les alentours de Kyoto. En parcourant les montagnes et les villages environnants, Siouzie Albiach a photographié des ambiances ambiguës et des paysages évidés. 

Elle s’est aventurée en périphérie de la ville pour découvrir des zones d’ombre, aller vers des lieux qui se donnaient plus difficilement à voir. Se produisent alors des va-et-vient entre ce qui semble maîtrisé dans l’image et ce qui nous échappe.

On The Edge est un regard sur un territoire, mais aussi une lecture sensible et personnelle du Japon. C’est une série qui interroge nos rapports à des lieux et à des moments en suspens, c’est un ensemble d’images et d’histoires qui s’inscrivent dans une temporalité qui dure et s’étend. 

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