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This is a great place to tell your story and give people more insight into who you are, what you do, and why it’s all about you.
ARTISTES
© Camille Benarab-Lopez
Le travail de Camille Bénarab-Lopez commence par une pratique de collecte de
visuels aux sources et aux statuts divers, qui donne lieu, par des techniques et des
médiums multiples, à un processus de montage et de composition picturale. Visant
à contenir le flux visuel et à offrir un espace d’abstraction à investir, l’artiste questionne notamment le rapport de notre corps à l’image et à sa planéité, lié par un double élan de désir et de frustration. Ses tableaux, dont certains se déploient dans l’espace et hors du mur, peuvent parfois contenir d’autres images, devenant alors des contenants d’archives, des dépositaires du réel, mais d’un réel à son tour inaccessible. Elle est diplômée de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs, section image imprimée, et des Beaux-Arts de Paris, atelier Aurélie Pagès. Elle a été en résidence à la Casa de Velazquez à Madrid et à la Cité internationale des Arts de
Paris ; son travail a été présenté en France et à l’étranger (galerie Catherine Putman, galerie Valérie Delaunay, galerie Odile Ouizman, la Villa Belleville, ainsi qu’à Leibzig, New York, Oslo et Madrid). Elle a été lauréate du Prix Icart Artistik Rézo 2020, et elle est sélectionnée pour la 71e édition de Jeune Création, qui se déroulera à la Fondation Fiminco en juin 2021. Elle prépare une exposition personnelle à la galerie Chloé Salgado pour novembre 2021.
Camille
Benarab-Lopez
© Nicolas Despis
Rebecca Bournigault, 1970, vit et travaille en France diplômée de l’École Nationale Supérieure d’Art de Bourges elle en préside le C.A. depuis 2018. Elle est représentée par la Galerie NeC nilsson et chiglien à Paris, elle a exposé au Palais de Tokyo, Paris, à la M.E.P., Paris au Centre Pompidou, Paris, à la galerie Deux, Tokyo, au 18th street Art Center à Los Angeles, au N.Y.U à New York , à P.S.1 New York, à la Casa Victor Hugo à Cuba, à l’institut Français de Dusseldorf, à la galerie Almine Rech, Paris, au Musée National des Beaux-rts du Québec, au Kunstmuseum UWM, Milwaukee.
Portraitiste contemporaine, Rebecca Bournigault utilise essentiellement la vidéo, mais aussi le dessin, l’aquarelle ou la photographie. Elle travaille le portrait et l’icône, deux faces d’une même pièce qui renvoient respectivement au réel et à la fiction, au modèle et au singulier, en prenant soin de toujours mettre les choses dans un nouvel ordre, pour mieux réinterroger son rapport à l’Autre. Il y a dans l’œuvre de Rebecca Bournigault une tension permanente entre l’extérieur et l’intérieur, le dessus et les dessous, le lunaire et le solaire, l’animal et le végétal. S’aiment t-ils ou se déchirent-ils ? Jouit-elle ou est-elle “Transverbérée” ? Et ce sang, d’où vient t-il ? Où coule-t-il ? Est-il encore chaud ou déjà froid ? Et cette musique, d’où sort-elle ? Qui pénètre t-elle ? Dès le milieu des années 90, se saisissant de moments d’intensité, l’artiste révèle dans une série de portraits vidéos, la complexité de l’Identité qui ne peut être réduite aux discours stéréotypés en usage dans les émissions de télé-réalité ou autres talk-shows : en postant un visiteur face à une caméra et un écran où il découvre une projection de luimême agrandie… D’autres motifs sont récurrents dans l’œuvre de Rebecca Bournigault, la mort, ou plus précisément la vanité, y rôde régulièrement, des têtes de mort à l’aquarelle ou l’installation vidéo La Chambre interdite (2005) qui met en exergue la violence inhérente aux mythes. Le visiteur est cerné par 4 portraits de conteurs, qui narrent simultanément un conte sur le thème de “la chambre interdite”.
Texte de Julien Blanpied
Rebecca Bournigault
© Colombe Clier
Fidèle au concept latin de genius loci [l’esprit du lieu], Daniela Busarello explore différents territoires, paysages abstraits des lieux où le prélèvement des “matériaux
témoins” a été effectué, témoignages sur un écosystème fragile et menacé. Soucieuse de rétablir une harmonie entre culture et écosystème, Daniela Busarello explore la Nature en y apportant le point de vue d’un féminin apaisé, rassembleur, syncrétique, portée par une vision cyclique du temps. Son language affronte l’infiniment grand et petit afin qu’ils se répondent avec sensualité. Son approche métaphysique est soutenue par une attention accordée aux matériaux, aux métamorphoses de la Nature, à la relation d’osmose que celle-ci offre, pour peu qu’il l’envisage, à l’humain. Daniela Busarello, italo-brésilienne, est née en 1973, vit et travaille à Paris. Issue d’une lignée d’architectes, elle aborde son art en étant citoyenne, architecte et urbaniste. Paris, Daniela a étudié à l’École du Louvre et aux Beaux-Arts de Paris. Son premier solo show VIDA qui est un manifeste à l’environnement eut lieu en septembre 2020, à la Galerie Mouvements Modernes, suivie d’une autre exposition à Los Angeles à la Sage Culture Gallery En 2020, Daniela est élue sur la liste des 100 architectes et designers qui font rayonner la French Design Touch à l’Internationale dans le cadre de l’appel à candidature lancée par le French DESIGN 100 by VIA. Cette année, le Mobilier National a acquis pour sa collection deux oeuvres de Daniela Busarello.
Daniela Busarello
© François Roelants
Géraldine Cario vit et travaille à Paris. Son approche artistique s’appuie sur l’histoire, la littérature et la psychologie qu’elle a étudiées à l’université. Elle utilise communément des objets d’usage quotidien, du matériel médical ou des photos anciennes et les détourne afin de leur donner un sens inédit. Elle cherche ainsi à éclairer des problématiques complexes, questionner la condition humaine et opérer une forme de réparation. Ses œuvres explorent avec une coloration parfois métaphysique le temps, l’espace, la mémoire, les destins individuels et collectifs. L’écriture fait partie intégrante de certaines de ses œuvres. Sa pratique recouvre des techniques et des matériaux variés, comme le moulage, l’utilisation de néons ou de leds, la résine, la paraffine, le tissu ou la mousse expansée.
Géraldine Cario
© Romain Vicari
Wolf Cuyvers est né en 1989 à Gand en Belgique. En 2013, il est diplômé de l’École Nationale Supérieure d’Art et de Design de Dijon. Entre 2012 et 2014, il participe à plusieurs expositions à Dijon, Paris et Berlin. En avril 2015, il parvient à négocier avec la SNCF le droit d’occuper un entrepôt abandonné en centre-ville avec le collectif d’artisteS «Chiffonier», cofondé en 2014. Depuis, des expositions, conférences projections et résidences y sont régulièrement organisées. De 2017 à 2019, le collectif organise plusieurs expositions dans des espaces abandonnés à Marseille pendant Artorama. En 2020, en résidence au Frac Bourgogne, Wolf Cuyvers construit avec Aléthia Lecoq un nid fait de cagettes sur le modèle de nids des oiseaux jardiniers Il vit et travaille actuellement à Dijon. Wolf Cuyvers propose d’étendre la notion de dérive et d’arpentage du tissu urbain à un principe expérimental d’écriture poétique. Chaque marche à travers la ville est soumise à un protocole systématique de recension de mots, phrases ou actes de langage. Les mots viennent progressivement agencer un texte fictif dont la structure formalise et
met en discours l’errance urbaine de l’artiste. Débris de paroles vandalisées, ce matériau verbal brut se constitue en une base de données interrogeant différentes situations d’énonciation, d’appropriation conflictuelle de l’espace et du langage. Le dispositif in situ créé par l’artiste met en tension la sécheresse factuelle du constat sociologique et la dimension fluctuante et éphémère de ces énoncés saisis dans l’étroitesse de leur manifestation. Il interroge à la fois les limites de l’entreprise de saisie et de fixation d’une parole en mouvement, et les possibilités d’un agencement poétique à voix multiples.
Wolf Cuyvers
© Philippe Simon
Après une licence de lettre et philosophie à l’Université de Nanterre, Roz Delacour étudie à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris où elle est diplômée en Scénographie et en Arts Graphiques. La pratique de Roz Delacour s’origine dans la peinture et s’est développée jusqu’à aujourd’hui avec l’emploi de médias et outils multiples : photographie, écriture, vidéo. Voir s’apprend. Le réel se questionne. J’interroge ce réel fragile à travers mes scénographies, peintures, photos, écritures, installations vidéos. Qu’importe le support, seul compte le sens. La matérialité compte seulement comme passage permettant à la conscience de s’incarner. L’artiste – comme le scientifique – cherche à démontrer une intuition, liée à la perception d’un réel résistant à toute tentative de représentation. Ma démarche, soutenue par G. Charpack, J-P. Luminet, Étienne Klein, est une recherche
de ce qui précède le langage, du réel en tant qu’il est ineffable, tension entre inconnuet inconnaissable.
Roseline Delacour
© Marie-Sophie Lafont
Deborah Fischer est diplômée de l’ENSAAMA en Design Textile et de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. En 2017, elle reçoit le prix d’excellence International Takifuji Art Price et étudie à l’Université des Arts de Tokyo. En 2019, elle travaille auprès de la fonderie de Coubertin. Elle développe un travail intuitif nourri de ses voyages en solitaire. Son goût pour l’errance lui a permis de se créer un abécédaire de formes et de couleurs qu’elle tente aujourd’hui de retranscrire. En 2018, partie 8 mois avec son sac à dos pour poursuivre des recherches sur la thématique du déplacement, elle collecte des objets et matériaux trouvés au Japon, en Inde, au Népal et en Chine. En 2019, elle participe à un workshop au Monténégro avec l’Université des Arts de Belgrade. En 2020, elle est résidente à La pause Residency, au Maroc, et expose à la foire 1:54 de Marrakech. Deborah Fischer se focalise sur le processus de transformation, à travers la dégradation et/ou l’embellissement, le temps intervenant comme agent d’érosion ou de renouveau. Elle interroge constamment la place de l’homme, le travail de sa main, son action sur le milieu naturel. “Alchimiste urbaine”, elle recycle, transforme, manipule et falsifie des objets ou environnements de la vie quotidienne pour les sortir de leur fonction initiale et les élever à une dimension personnelle et poétique. Cette démarche, portée par un questionnement sur l’environnement et la trace qu’on y laisse, se cristallise notamment dans la réalisation de tissages. À partir de photographies, elle accomplit un travail de déstructuration, tissant ce matériau pour capturer ce qui n’est plus, ces instants et ces lieux dont le souvenir reste flou.
Deborah Fischer
© Horea Conrad
Anne Gorouben est née et vit à Paris. Elle est diplômée de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, atelier de Zao Wou-ki. Figuration dépouillée où s’impose le rapport des corps à l’espace et au temps, sa peinture s’organise en grands cycles liés à l’Histoire et à l’exil : Le poids des silences (Berlin Ouest-Dresde 1989-1993), infinis (La Rochelle 1995-1996), D’Odessa à Odessa (Paris-Odessa-New-York-Marseille 1997- 2000). Elle visite en dessin le Journal de Kafka, Les leçons de ténèbres de Patrizia Runfolla, Une vie ordinaire, de Karek Capek. En 2003 elle présente un hommage à Paul Celan au musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme à Paris, en 2011 elle publie 100, boulevard du Montparnasse aux éditions Le Cahiers Dessinés, en 2015 Mon Kafka chez encre marine. « Les routes », texte de Carole Zalberg, paraît en 2018 aux éditions Le Chemin de Fer. Les œuvres sont présentes dans des collections publiques ou privées en France ou à l’étranger où elle expose régulièrement. Je pense avoir toujours tenté de combattre à travers ma peinture cette délimitation, comme une séparation douloureuse. Je plaçais mes “personnages” en recomposant mes dessins réalisés dans les cafés, véritables théâtres de rencontres existentielles, véritables unités de temps et de lieu. Je cherchais, à partir de mes carnets, exclusivement, à exprimer l’espace qui relie et sépare les êtres, l’ombre et la lumière qui cachent et révèlent les formes, les liens, les histoires, l’Histoire. Le travail sur l’œuvre de Kafka – particulièrement le Journal – ouvre deux autres chemins. Celui des dessins d’après photographies et celui de la remémoration dessinée. Dessins « les yeux fermés » pour retrouver mon histoire familiale dans 100, boulevard du Montparnasse et, depuis 2013, dans une autobiographie dessinée en cours.
Anne Gorouben
© Jihee Han
Jihee Han, née en 1985 en Corée du ud, vit et travaille à Paris. Elle est diplômée en peinture à l’Université Kookmin (Séoul) et elle est également diplômée de l’Université Panthéon-Sorbonne en Master (Art de l’image et du vivant). Depuis son arrivée en France en 2010, ses œuvres ont été exposées à la Gallery KF (2019), au Centre Culturel Coréen à Paris (2018), à La Compagnie Française de l’Orient et de la Chine (2017), à la Galerie Vincent Lécuyer (2016) Galerie 89 (2015), ainsi que dans plusieurs expositions collectives à Paris dont Jeune Création 63e édition. Ses peintures ont été acquises par des collectionneurs privés. Les figures dans ma peinture sont quelque chose de la nature qu’on peut reconnaître. Mais, depuis quelques années, je n’ai plus l’impression de peindre des éléments naturels tels que montagnes, chutes d’eau, pierre, etc. Pourtant, ils y sont aussi. Je peins un certain mouvement, une atmosphère en eux et au-delà d’eux, quelque chose qui les habite, ou bien qu’ils font naître. Cela vient de leur couleur, de leur transparence, de leur matière, mais ce n’est pas leur couleur, leur transparence, ni leur matière. J’ai l’impression de peindre ce qui devient paysage ou bien ce que le paysage dégage, fait être. « Abstrait », « incorporel » ou bien « paysage dépaysé » ou « paysage pas encore paysé ». L’énergie paisible s’est faite montagne, le flot violent s’est fait cascade. Par ma peinture, la montagne s’anime, le flot se purifie.
Jihee Han
© Costanza Matteucci
Pierano ravaille est le nom donné à la personnification occasionnelle, en tant qu’artiste, d’un cinéaste-documentariste vivant et travaillant à Saint-Étienne. Tout geste pouvant être nommé, qualifié, exécuté et répété sans difficulté d’apprentissage par un homme ou une femme valide peut concerner la démarche de Pierano Travaille. Il s’est ainsi intéressé une année durant, en 2015, aux gestes de dépose des objets dits «encombrants» à Saint-Étienne. Ce fut l’occasion de sa première manisfestation. Il faut noter que cette démarche le conduit à apprécier particulièrement les formes verbales de l’agir : c’est ainsi qu’il a plié, lié, collé, etc. quelques journaux collectés pendant les cinquante-cinq jours du premier confinement. Cette démarche le conduit, très logiquement, à définir des protocoles de production qui peuvent être répétés par quiconque. Chacun pourra faire ainsi l’expérience d’un temps pliable, découpable, transportable, etc. et du travail comme mesure du temps.
Pierre Hanau
© Mael Le Golvan
Mael Le Golvan, né en 1986, vit et travaille à Rennes. Artiste plasticien dont la pratique est basée sur la photographie, il prolonge ses recherches autour de la lumière et de l’objet technique à travers des installations, vidéos et performances. Sous une enveloppe d’esthétisme, il interroge l’impact de l’humain sur l’environnement et notre appréhension technique de la vision. Il est diplômé d’un DNSEP art obtenu à l’ENSAAB de Rennes en 2014, traitant des liens entre art et sémantique, et d’un master Arts Plastiques obtenu à l’Université Rennes 2 en 2012, ayant pour thème la destruction dans la création artistique contemporaine. Sa pratique est ostensiblement hétéroclite, les œuvres sont partagées entre données esthétiques et considérations théoriques. Ces productions prennent appui à la fois sur l’histoire de l’art et sur la société contemporaine, Elles sont reliées par leur caractère conflictuel, par leurs mises en jeu de la contradiction. Le système mis en œuvre dans l’ensemble de la pratique artistique de Mael Le Golvan se constitue comme un questionnement des modes d’apparition des images, de la communication et du sens. Ceci, en prenant des formes variées qui correspondent, d’une part, à une considération de la création artistique comme recherche permanente, se remettant donc toujours en mouvement et en contradiction. D’autre part, c’est la figure même de l’artiste qui, prenant modèle sur le roman de Michel Butor Portrait de l’artiste en jeune singe, est considérée dans une forme d’explosion entre imitateur, chercheur, étudiant, alchimiste, joueur, prisonnier... Il ressort fréquemment de ses productions une forme de poétisation de la technique,
de la machine qui se traduit parfois sous la forme de photographies ou de vidéos traitant notamment du paysage, de la nature morte et du portrait ; d’autres fois sous la forme d’installations ou de sculptures entre appropriation, invention et hybridation.
Mael Le Golvan
© Bart Koetsier
Nikolaj Bendix Skyum Larsen, né à Aalborg, Danemark en 1971, vit et travaille à Paris. Depuis plus de dix ans, Nikolaj Bendix Skyum Larsen travaille avec différents médias et matériaux pour mettre en jeu, à travers des propositions plastiques et visuelles, des problématiques sociales contemporaines. Son champ d’investigation inclut en tout premier lieu les questions migratoires et le sentiment de dépossession. Le travail de l’artiste se fonde sur une démarche que l’on peut qualifier d’anthropologie visuelle poétique. Nikolaj Bendix Skyum Larsen bénéficie d’une notoriété internationale en tant que réalisateur de films et d’installations vidéo, mais aussi en tant que photographe et sculpteur. L’installation End of dream, associant film, sculpture, photographie et sonore, a été distinguée, en 2016, par le prix Inga & Ejvind Kold Christensen’s Fund’s Honorary Award.
Expositions solo : In Limbo, Galeria Presença, Porto (2018) ; End of Dreams, Fotografisk Center, Copenhagen (2016) ; Rising Floating Falling, Kunsten - Museum of Modern Art, Aalborg (2004). Expositions collectives : Believe, Museum of Contemporary Art, Toronto (2018); Tension and Conflict at MAAT, Lisbon; Disappearance at Sea - Mare Nostrum, BALTIC Centre for Contemporary Art, Gateshead, England (2017); Chassés-croisés, tours et détours autour du détroit, FRAC Nord Pas-de-Calais, France (2014); Word. Sound. Power, Tate Modern, London, UK (2013); Estuary, Museum of London, K (2013); Together, Trondheim Art Museum, Norway (2012); Thessaloniki Biennial 3, Greece (2011), Folkestone Triennial, UK (2011).
Nikolaj Bendix Skyum Larsen
© Elise Charbey
Diego Movilla (1974) est un plasticien espagnol diplômé de l’École des Beaux-Arts de Bilbao. Depuis son arrivée en France en 2002, il a exposé son travail entre autres au centre d’art Les Tanneries à Amilly, à la galerie Exuo à Tours, au Château du Rivau à Lémeré, à l’Artboretum d’Argenton-sur-Creuse, au festival Accè(s) à Pau, aux Galeries RDV à Nantes et Pascal Vanhoecke à Cachan, au Générateur à Gentilly et au Centro di Documentazione della Via Francigena à Berceto en Italie. En spagne, il a été accueilli au festival Domestico à Madrid, au Musac, au CAB et à la galerie Fucares. l a également collaboré et exposé avec des associations comme Groupe Laura et Mode d’emploi à Tours, Le POCTB à Orléans ou Interface et Ateliers Vortex à Dijon. Depuis 2020, il enseigne les pratiques de dessin à l’ENSAD TALM-Tours.
En associant les pratiques traditionnelles de création d’œuvres visuelles (peintures, sérigraphies, dessins, collage) et les nouvelles technologies de production d’objets (gravure laser, impression 3D, machine CNC), Diego Movilla développe une pratique artistique qui questionne les formes actuelles de la représentation du monde. Images d’objets, objets de peintures, il se sert de la peinture et d’œuvres en volume pour interroger notre mémoire de l’histoire de l’art et notre perception du temps présent. Toutes ses œuvres dialoguent à la fois avec le passé de l’art et les recherches des pratiques et techniques de son temps. Il expérimente ainsi de nouvelles formes qui se construisent par strates, effacements, repentirs et palimpsestes. Il intervient aussi sur des matériaux bruts comme les vitres cassées, les parpaings, les briques... pour déterminer des agencements et des formes qui dialoguent avec les arts appliqués, l’artisanat d’art.
Texte de Jérôme Diacre
Diego Movilla
© A.Schpilko
Marie-Luce Nadal est née en 1984 à Perpignan. Elle a vécu de nombreuses années en Amérique du Sud et travaille aujourd’hui à Clichy. Artiste et architecte de formation, elle est titulaire d’un doctorat Ce (Science, Art Création Recherche) soutenu à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris. Les travaux ont étés exposés dans plusieurs musées et centre d’arts français, (Musée des Abattoirs, Palais de Tokyo, Musée d’Art Contemporain de Lyon, Labanque...) et étrangers (Institut of Contemporary Art Singapore, ZKM Karlsrhue, MKG Siegen en Allemagne, MUST Stavanger en Norvège, New Tretyakov Gallery à Moscou) et dans plusieurs galeries et collections privées en France et à l’étranger.
En recherche permanente de nouveaux terrains d’expérimentation, Marie-Luce Nadal trouve son inspiration dans l’exploration d’espaces naturels ou dans l’immersion en laboratoire. Ses recherches consistent à interpréter et construire des paysages artificiels à partir de l’observation de phénomènes climatiques dont la nature fascinante invite à transcender l’incompréhension que le monde renvoie parfois. Les mouvements dynamiques à l’œuvre dans l’univers soustendent une interrogation inhérente à sa démarche : comment capturer l’aérien, posséder l’insaisissable? Mue par ce questionnement, et grâce à une formation hybride aux frontières des arts visuels, de la science et de l’architecture, Marie-Luce Nadal élabore des procédés qui empruntent au vocabulaire formel de la science, pour faire surgir ou évoquer des phénomènes aussi mystérieux qu’évanescents.
Texte de Rebecca Lamarche Vadelle
Marie-Luce Nadal
© Benoît Piéron
Benoît Piéron, né en 1983, est diplômé avec les félicitations du jury de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2007. Il participe au programme de résidence de la Fondation d’entreprise Hermès en 2010. En 2011-2012 il est pensionnaire à la Casa de Velázquez. Résident à la Galerie Fernand Léger d’Ivry sur-Seine en 2014, il y fait sa première exposition personnelle en 2015. En 2018, il expose en solo au Centre d’art contemporain Les Tanneries d’Amilly. Il est actuellement résident à la Cité Internationale des Arts. Les œuvres ont été exposées en France, au Japon, en Corée, en Espagne et au Canada. Benoît Piéron s’intéresse à la sensualité des plantes, aux frontières du corps et à la temporalité des salles d’attente. Il pratique le patchwork, le jardinage existentiel et dessine des papiers peints. Ayant toujours vécu avec une maladie de compagnie, l’univers hospitalier est son écosystème.
Les thèmes de l’intimité et de l’itinérance accompagnent le travail de Benoît Piéron
depuis plusieurs années. À la construction d’habitats précaires, tels une cabane et
une tente remplies d’objets moins fonctionnels qu’ornementaux, a succédé la création d’ornements ou d’objets domestiques esseulés, attendant un espace pour les accueillir : des papiers peints, un lit, etc... « Les objets que je réalise sont chargés du temps nécessaire à leur conception et à leur réalisation. Finalement le temps est peut-être mon médium favori. Un matériau dont on ne sait parfois que faire quand la société s’arrête ou que la maladie nous confine dans un corps dysfonctionnel. » Extraits d’un texte de Théodora Domenech pour la Galerie Fernand Léger, suivi d’un texte de Benoit Piéron
Benoît Piéron
© Laurent Saksik
Après des études de physique et de philosophie, Laurent Saksik s’est orienté vers la peinture. Pensionnaire à la Villa Médicis en 1993, il s’engage dans une recherche sur la lumière et les couleurs, prolongée par un travail sur le volume faisant appel à tout type de matériau conducteur de lumière. Différentes expositions reçoivent un accueil critique qui conforte cette démarche : à New-York chez Yves Saint-Laurent, à Berlin chez Peugeot, à l’Hôtel de Ville de Paris, au Musée de la chasse et de la nature, etc. Laurent Saksik a été accueilli en résidence à l’Atelier Calder à Saché en 2005. Guidé par la volonté d’entremêler perception et concept, il présente ses travaux au château d’Azay-le-Rideau, chez Quantum Saint-Gobain à Paris, chez SonyPlayStation à Paris, à l’Espace Culturel Louis Vuitton, etc. Plusieurs de ses œuvres ont été acquises par la collection de la Ville de Paris, le FMAC, et par les collections nationales.
Présenter mon travail, c’est d’abord dire ses fondements : une liaison à forte intensité entre intelligible et sensible, entre arts et sciences. Nous pourrions y voir des fils conducteurs : un travail de peinture sur la lumière, un approfondissement des relations entre croyance et vérité, un désir de proposer des expériences perceptuelles du réel, d’associer la dimension contemplative de l’œuvre et son approche cognitive. Mais ce qui résume le mieux mon travail se trouve sans doute dans ce propos de Proust : « Traitez mon livre comme une paire de lunettes dirigée vers le dehors... ». Donc : Voyez mes peintures comme une paire de lunettes dirigée vers le dehors ! comme des machines optiques qui reconditionnent les flux des déplacements du spectateur, des transmissions de la lumière, du passage du jour à la nuit, de la présence d’autres spectateurs, de ce qui gêne, occulte, recompose.
Laurent Saksik
© Pascal Legrand
Valérie Sonnier vit et travaille à Paris. Diplômée de l’École des Beaux-Arts de Paris en 1993, elle y est nommée professeure de dessin et de morphologie en 2003. Ses dessins, peintures, photographies et films Super 8 déploient un univers travaillé par les liens entre souvenirs intimes et mémoire collective de l’enfance, par les notions de présence et d’absence, les fantômes et les apparitions. Elle a participé à de nombreuses expositions collectives, parmi lesquelles récemment, Le Cabaret du néant au Frac Île-de-France (Gentilly, 2020), L’esprit commence et finit au bout des doigts au Palais de Tokyo (Paris, 2019), Première étoile, dernier flocon à la Villa du Parc (Annemasse, 2017). Elle prépare une exposition personnelle sous le commissariat d’Anne-Laure Chamboissier qui devrait ouvrir en mai au château de Montrésor en Touraine. Elle est représentée par la galerie Nadja Vilenne en Belgique.
Le travail de Valérie Sonnier s‘attache à évoquer la mémoire de lieux à travers plusieurs médiums. Le dessin lui permet d’établir un « portrait » du lieu. Sous forme de série, il est une mise en place du décor, à la manière d’un « story-board » annonçant le projet filmique. Elle s’attache aux détails de manière obsessionnelle, utilise la répétition, les variations, les recadrages, les différents moments du jour et de la nuit, les saisons. Les photographies et les films super 8 poursuivent la description des lieux, rendant hommage aux vies les ayant traversés sous la forme d’un fantôme, une forme blanche spectrale et archétypale qui nous est transmise dès l’enfance. L’utilisation d’images d’archives, de photographies et de films de famille, lui permet ainsi de lier intimement mémoire individuelle et mémoire collective.
Valérie Sonnier
© jcwouters
Jean-Claude Wouters est un artiste belge ayant vécu et travaillé à Bruxelles, Paris, Tokyo, Italie, Dubai et Los Angeles. Il a étudié le dessin, ensuite la danse, la réalisation de film et différents arts de la scène. Au cours de sa carrière, il montre une intense sensibilité pour le corps et la spiritualité. Après avoir étudié et dansé avec Maurice Béjart et Lindsay Kemp au début des années 80, il réalise des performances et des films, certains sélectionnés par le British Film Institute, le Tsukuba University Japan, La Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes, 1981 (Brian Eno - Music for Films). Il a exposé principalement au Japon, aux et en Europe. En 2011, performances au LACMA museum de Los Angeles et au
MOCA museum de Tucson, Arizona. An 2012, il reçoit la bourse de la Fondation Pollock-Krasner à NYC.
Deux œuvres : un portrait où l’on ne voit presque rien, une peinture presque sans peinture. Je fais des portraits à la commande, car j’aime les gens, leur visage, comment leurs gestes et respirations les révèlent, tous particuliers et semblables en même temps. Le processus est long. Deux mois : le temps analogique, comme au 19e siècle, et non le temps numérique. Pour la peinture : une toile de coton tendue sur un châssis, de légère traces de teinture sur le châssis et sur le coton, traces qui soulignent le châssis en transparence, presque un degré zéro de la peinture. Le portrait qui ne fige pas un moment comme une photo, mais s’espace plutôt dans les souvenirs. La peinture sans peinture comme une pierre, un tas de sable, où ne se voit pas le temps de la main au travail. Dans les deux cas, un temps qui s’espace.
Jean-Claude Wouters
© Anaïs Wulf
Diplômée de l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles et de l’Université Paris 3- Sorbonne Nouvelle, Anaïs Wulf vit et travaille entre Paris et le Vercors. Anaïs Wulf est attachée à ancrer sa recherche dans une pratique de terrain, notamment dans le cadre d’ateliers ou de résidences. Ainsi, on notera, parmi ses travaux récents : An 2020 : Cyanotypes en milieu pénitentiaire, au Musée Bargoin à Clermont-Ferrand dans le cadre du Festival des Textiles Extraordinaires – travail développé en écho avec une résidence en milieu pénitentiaire. En 2017 – 2018 : Étreinte(s), présentée à la Galerie Le Magasin (Saint- Étienne), à Galerie La Taupe secrète (Châtillon-en-Diois) et à la Galerie 7 (Lyon, 3°) – série initiée au cours d’une résidence artistique au Magasin (Laboratoire de permanence chorégraphique, Saint- Etienne).
Photographier
J’imagine que ce serait traduire ce qu’elle voit. Un mystère en fait. Ce qu’elle cherche, elle ne le voit qu’après-coup, toujours. Du mouvement avec de l’immobile, ou non plutôt du statique avec une histoire de mouvement. Elle aime être dans la confrontation au temps. Faire l’expérience de l’attente. Le temps de la prise de vue en quelque sorte.
Patience.
Observer comment sa présence réagit aux autres. Et ce qui se (dé)tends. Elle cherche une chose compliquée à nommer. C’est étonnant qu’elle ne se soit jamais poser la question. Quelle question? Saisir ce qui disparait. Fixer ce qui n’est déjà plus. Arrêter quelque chose... le vertige du temps.
Extrait d’un texte de Mathieu HEYRAUD, Chorégraphe, d’après discussion avec Anaïs Wulf, 17 mai 2017