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L'ECHO DU SILENCE
09.09.20 - 20.09.20
Le monde citadin, foyer du tumulte des gens pressés et des sonorités urbaines ne laisse plus la place au silence. La perception de l’homme en devient lacunaire et restrictive. L’exposition L’écho du silence nous interroge sur notre capacité à écouter, à percevoir et à ressentir le monde. L’astrophysicien Hubert Reeves ex- plique que le rôle de l’homme est de « donner un sens à la réalité.» L’humain privilégie souvent une stratégie d’ « opposition » définie par une soif de puissance (instinct de survie). Nous sommes témoins aujourd’hui d’une situation globale préoccupante sur les enjeux éco- logiques. Les réponses sont mises en demeure alors qu’il existe également dans la nature une logique complémentaire à celle de puissance : la logique de « coopération ». La pollinisation en est un exemple, les oiseaux et papillons en s’abreuvant du nectar des fleurs leur per- mettent de se reproduire.
Les artistes, résistants et visionnaires, nous apportent leur regard singulier sur ce qu’ils entendent par les mots nature et éléments. Quelle perception les artistes ont-ils de la nature ? Comment s’intègre-t-elle dans leur travail ? Dans quelle mesure nous aident-ils à prendre conscience des possibilités d’une réalité plus coopérative et harmonieuse ? Dans ces temps d’émulation, il nous est offert une chance de voir différemment notre environnement. L’homme, en changeant son regard et en développant sa sensibilité, peut agir positivement sur son milieu. Le naturaliste Alexander Von Humboldt explique que pour comprendre la nature, l’émotion et la poésie sont nécessaires. Notre subjectivité alliée à notre intelligence nous permet d’entendre le monde, d’en saisir son unité, et par conséquent de le respecter et de l’aimer.
Notre vision occidentale anthropocentrique ne mérite-t-elle pas d’être repensée ? Dans notre société occidentale, la vision macrocosmique est souvent oubliée, pour être centrée sur les êtres “ terrestres ”. Comme écrit Platon dans Protagoras : ‘‘ l’homme est la mesure de toutes choses ”. L’homme occidental a développé une position en surplomb, en retrait avec son environnement. L’anthropologue, Philippe Descola montre que le concept de nature est questionnable. En effet, pour les occidentaux la nature réfère aux non-humains. Il y a une distanciation sociale entre l’homme et ce qui ne l’est pas. Alors que pour d’autres cultures comme par exemple, la tribu Jivaros Achuar d’Amazonie, les Kogis de Colombie ou encore les Bishnoïs en Inde, le concept de nature n’existe pas. L’homme fait partie d’un tout où les plantes, les animaux sont à l’égale des hommes ayant chacun une âme et une vie autonome.